D’origine latino-américaine, l’herbe de la Pampa sème la zizanie dans les milieux naturels sensibles à Bizkaye (et dans une bonne partie du pays basque). Confrontés au problème de cette colonisatrice aux séduisants panaches blancs, le domaine d’Abbadia à Hendaye et le jardin botanique de Saint-Jean-de-Luz ont mis en commun connaissances et efforts pour sensibiliser le grand public au problème des espèces invasives en général.
Communément appelée Herbe de la Pampa, la Cortaderia selloana est une graminée vivace introduite en Europe pour ses qualités paysagères et ses capacités à stabiliser les sols. Après une croissance rapide, un pied peut atteindre jusqu’à 4 mètres de haut et vivre jusqu’à 10-15 ans. Il produit annuellement des milliers de graines fertiles dotées d’une sorte de plume qui va permettre au vent de les transporter aisément dans un rayon de 25 km.
Solutions
« On ne réussit pas à l’éradiquer. On peut juste essayer de limiter son expansion » précise G. Grabières. « En milieu isolé, le plus efficace est de la déraciner ou de la brûler car il ne suffit pas de la couper une année pour qu’elle ne repousse pas». Mais le déracinement n’est pas aisé en milieu naturel sensible où il risque de faire au moins autant de dégâts sur la flore alentour que la plante elle-même. Quant au feu, il est inconcevable sur des zones comme la lande maritime. J. Breton ajoute « qu’il a même été essayé de la mettre sous bâche pour l’étouffer… sans succès. Même privée d’eau et de lumière pendant des mois, elle est capable de repartir de plus belle ». A Abbadia comme au jardin botanique de Saint-Jean-de-Luz, on enlève donc un maximum d’inflorescences sur les spécimens en présence pour les empêcher de fleurir et de grainer. Se faisant généralement à la main, l’opération est longue et fastidieuse.
Tapez « herbe de la Pampa » sur votre moteur de recherche favori et vous tomberez sur un tas de sites qui vendent des graines et encouragent la culture de ces « grands plumets décoratifs blancs ». On y apprend tout sur sa taille, ses coupes et ses orientations préférées, ses performances de hauteur… Lorsqu’elle n’est pas utilisée volontairement par quelques jardiniers séduits par sa majesté, son sympathique plumage peut inviter à la cueillette, multipliant encore ses chances de multiplication et d’élargissement de son ère de colonisation. Comme G. Grabières, J. Breton mise donc beaucoup sur la sensibilisation du grand public « Il relève de notre travail quotidien d’informer les gens sur ce problème ».
BIBLIOGRAPHIE
Site: L'herbe de la Pampa menace le Pays Basque(pays basque info)
Consulté le: 7/10/13
Disponible: http://www.paysbasqueinfo.com/fr/component/content/article/519-le-fleau-de-la-pampa.html (L'herbe de la Pampa menace le Pays Basque)
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